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LALITA VISTARA. — CHAPITRE VII

voir. Pourquoi cela ? — Parce que c’était la dernière limite de sa vie. Des Bodhisattvas du passé aussi, sept jours après leur naissance, les mères sont mortes. Pourquoi cela ? — Parce que le Bôdhisattva ayant grandi et ses organes s’étant complètement développés, au moment où il s’éloignait de la maison paternelle, le cœur de sa mère eût été fendu.

Ainsi donc, Religieux, on était au septième jour depuis que Mâyâ Dêvî, avec une pareille pompe, était sortie de la grande ville de Kapilavastou se dirigeant vers la terre du jardin de plaisance. Alors, avec une grande pompe cent mille Kotis de fois plus grande, le Bôdhisattva entra dans la grande ville de Kapilavastou.

Comme il entrait, cinq mille urnes remplies d’eau de senteur étaient portées devant lui. En même temps, cinq mille jeunes filles tenant à la main des éventails de queues de paon marchaient en avant. Cinq mille jeunes filles portant des rameaux de (l’arbre) Tâla marchaient en avant. Cinq mille jeunes tilles tenant des vases d’or pleins d’eau de senteur marchaient en avant et arrosaient la route. Cinq mille jeunes filles portant des voiles de différentes sortes marchaient en avant. Cinq mille jeunes filles portant des guirlandes de fleurs fraîches et variées marchaient en avant. Cinq mille jeunes filles portant des ornements beaux et précieux marchaient en avant, purifiant la route. Cinq mille jeunes filles, portant des sièges d’apparat, marchaient en avant. Cinq mille Brahmanes, faisant entendre un son de bon augure, marchaient en avant. Vingt mille éléphants, parés de tous leurs ornements, marchaient en avant. Vingt mille chevaux, tout couverts de parures d’or et parés de tous leurs ornements, marchaient eu avant. Quatre-vingt mille chars bien ornés de parasols, d’étendards et de bannières déployés et embellis de réseaux à clochettes, marchaient derrière le Bôdhisattva. Quarante mille fantassins fiers et courageux, au corps bien proportionné, couverts d’armures solides, marchaient derrière le Bôdhisattva. Suspendus dans l’étendue du ciel au nombre immense et incommensurable de cent mille Niyoutas de Kôtis, les fils glorieux des dieux Kâmâvatcharas et Roûpâvatcharas, par des évolutions de toutes sortes, rendaient hommage ; ni Bôdhisattva et le suivaient. Et le char, choisi entre tous, dans lequel le Bôdhisattva était monté, fut, par les dieux Kâmâvatcharas, arrangé de diverses manières. Et vingt mille Apsaras, bien parées de tout.’o s.ites d’ornements, portant des guir-