Page:Anonyme - La goélette mystérieuse ou Les prouesses d'un policier de seize ans, 1886.djvu/106

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nations avaient pu être déjouées en même temps, a lancé plus d’une fois à Joe, pendant le cours de son récit, des regards empreints d’une haine heureusement impuissante.

Les complices de M. Turner ont été condamnés à des peines graduées, qui inspireront une appréhension salutaire à ceux qui seraient tentés de les imiter.

Montréal a oublié l’affaire des faux billets, qui avait si vivement agité les esprits pendant plusieurs mois.

On pense bien que la reconnaissance de Mme d’Hervart, pour les services de Joe, ne s’est pas bornée à de simples remerciements. En même temps, il a touché, selon sa convention avec Parry et Harrison, un tiers de la somme allouée aux détectives par le gouvernement et par la banque de Montréal. Il s’est trouvé tout d’un coup à la tête d’une petite fortune.

Malgré les sollicitations de M. Harrison, il n’a jamais voulu se décider à entrer comme détective au service du gouvernement. Il a conservé le génie et la passion du métier ; mais il veut travailler d’une façon indépendante et avoir une agence qui n’appartienne qu’à lui. Son nom a été mêlé, depuis quelques années, à la découverte de plusieurs crimes mystérieux ; et peut-être la Bibliothèque à cinq cents aura-t-elle à retracer, un jour ou l’autre, quelqu’une des affaires dans lesquelles il a joué un rôle.

FIN