Page:Anonyme - La goélette mystérieuse ou Les prouesses d'un policier de seize ans, 1886.djvu/105

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M. Robert, vous êtes un heureux homme. Voilà ce que j’ai à vous dire. De pareilles mères ne se trouvent pas tous les jours. Allons nous en M. Harrison. Je crois que nous avons fini notre tâche pour aujourd’hui.

Tel parut être aussi l’avis de M. Harrison ; et après avoir dit adieu et à cette heureuse mère et à cet heureux fils, il sortit avec Joe, emportant sur son visage les traces d’une émotion qu’on ne rencontre pas d’ordinaire parmi les hommes de son métier.


CHAPITRE XXI

CONCLUSION


Nous n’avons que peu de mots à ajouter. Le bonheur ne se raconte pas. Il n’y a que la lutte et la douleur qui aient une histoire : et les combats de la vie ont maintenant cessé pour les principaux acteurs de notre drame.

Robert d’Hervart ne se séparera plus de sa mère ; et il a emmené avec lui sa gracieuse et vaillante jeune femme ; car le lecteur pense bien qu’il y a eu un joyeux mariage ; un mariage dans lequel Joe figurait au nombre des invités, avec un habit qui n’avait point été acheté dans la boutique de Salomon Sly.

M. Turner a été condamné à vingt ans de pénitencier. Son procès a été pour Joe un éclatant succès. Notre jeune ami a été appelé à retracer devant le jury la suite des déductions qui l’ont amené à la découverte des coupables ; et M. Turner, qui ne s’était pas encore expliqué comment toutes ses machi-