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Christi vita, juxta quatuor evangelistarum narrationes, artificio graphices perquam eleganter picta. Antverpiæ, apud Matth. Cromme pro Adriano Kempe de Bouchout, 1537; vol. pet. in-8o de 12 ff. prélim., 307 pp. pour le texte, et Catalogus epidolarum, etc. 197 pp. non chiffrées. Ce volume, orné de figures sur bois, a été traduit en français et publié à Anvers, en 1539, sous le titre de : La vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ par figures selon le texte; etc. in-8o; plus tard cette traduction eut, en France, plusieurs réimpressions, que Brunet cite dans son Manuel du libraire.

E.-H.-J. Reusens.

Paquot, Mémoires, éd. in-fol., t. II, p. 63. — Brunet, Manuel du libraire. Paris, 1860, t. I, colonne 1209-1211.

BRASSEUR (Philippe), poëte latin, né à Mons en 1597, mort dans la même ville le 24 octobre 1659. L’on sait peu de chose de la vie de cet historien poëte, vie toute de travail et peu agitée par les bruits du monde. Brasseur, après avoir fait ses humanités chez les Jésuites et sa philosophie à l’Université de Louvain, embrassa l’état ecclésiastique, reçut les ordres et s’établit à Mons où il remplit les fonctions de prédicateur et de confesseur. Vers la fin de ses jours, il fut nomme chanoine de Sainte-Aldegonde à Maubeuge. Nous n’avons donc à parler que de ses travaux historiques et littéraires. À ce point de vue Brasseur mérite certes d’occuper une place honorable dans la biographie du pays. Il passa sa vie à rechercher et à coordonner les matériaux de l’histoire ecclésiastique du Hainaut. Ses travaux sont presque les seuls qui existent sur ce point et méritent toute confiance par la manière dont ils ont été faits. C’est en se rendant dans chaque abbaye et en travaillant sur les documents originaux, en partie perdus aujourd’hui, qu’il composa ses traités. Cette observation s’applique surtout à la plus vaste de ses compositions, qui n’est pas la première dans l’ordre chronologique, mais dont il convient de s’occuper d’abord à cause de son importance.

Sous le titre de Prodromus Hannoniæ, Brasseur composa une trilogie dans laquelle il voulut donner l’histoire des illustrations du Hainaut en sainteté, en dignité et en science. La première partie parut sous le titre de : Panegyricus Sanctorum Hannoniæ tam veterum quam recentiorum, secundum loca in quibus quiescunt, heroico versu deductus, etc. Montibus, typis Joannis Havart (1644), in-12, de 14 feuillets lim. et 136 pp. cotées 15 à 150. C’était le prélude d’un autre ouvrage plus important qui n’a jamais paru. La seconde partie est intitulée : Theatrum abbatiarum Hannoniæ, seu earum sacræ antiquitates versibus illustratæ, etc. Montibus, typis Joannis Havart, 1645, in-12. Cet ouvrage se compose de 13 opuscules, nombre correspondant à celui des abbayes du Hainaut. Ils ont tous paru séparément. 1° Aquila S. Guisleno ad ursidungum prœvia, etc. Montibus, Havart, 1644, 127 pp. — 2° Par Sanctorum hoc est S. S. Marcellinus et Petrus hasnoniensis ecclesiæ patroni, etc. Montibus, Havart, 1643, 104 pp. — 3° S. Vincentius fundator I, et abbas Altimontensis, etc. Montibus, Havart, 1636, 112 pp. — 4° Sanctæ Lætiensis ecclesiæ tetrarchia, etc. Montibus, Havart, 1638, 104pp. — 5° Cervus S. Humberti episcopi et I abbas Maricolensis, XX elegiis adornatus, etc. Montibus, Havart, 1638, 72 pp. — 6° Iconismus S. Landelini abbatis, etc. Montibus, Havart, 1636, 54 pp. — 7° Dionysiani monasterii sacrarium, etc. Montibus, Havart, 1641, 72 pp. — 8° Diva virgo Camberonensis, etc. Montibus , Havart 1639, 88 pp. — 9° Ecclesiæ Bona Spei luminaria duo, etc. Montibus, Havart, 80 pp. — 10° Sacra Viconia seu historica relatio de ejusdem reliquiis, etc. Montibus, Havart, 1643, 72 pp. — 11° Par sanctorum præsulum, id est Foillanus episcopus et martyr, item S. Siardus abbas, etc. Montibus, Havart, 1641, 103 pp. — 12° Historiale speculum ecclesiæ et monasterii S. Joannis Valencenensis, etc. Montibus, Havart, 1642, 72 pp. — 13° Pratum Marianum intra montes Hannoniæ, editio secunda, etc. Montibus, Havart, 1637, 56 pp.

La division du Prodromus en trois parties a induit beaucoup de monde en erreur; on s’imaginait que le Panegyricus, le Theatrum et le Sydera, dont nous par-