Page:Braddon - Les Oiseaux de proie, 1874, tome I.djvu/265

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
261
LES OISEAUX DE PROIE

« Goodge retomba dans sa méditation.

« — C’était l’habitude de l’honoré Wesley de prendre conseil des Écritures, dit-il un moment après. Si vous voulez revenir demain matin, jeune homme, j’aurai pris conseil et serai en mesure de m’entendre avec vous.

« Je n’étais pas fort satisfait de m’entendre qualifier de jeune homme, même par un foyer de lumière tel que le révérend Jonas Goodge ; mais comme j’avais besoin de l’assistance du révérend Jonas, je me soumis avec assez de grâce à sa patriarcale familiarité. Je lui souhaitai le bonsoir, en promettant de revenir le lendemain. De retour à l’hôtel, j’écrivis à Sheldon, par le courrier du soir, lui rendant compte de mon entrevue avec Goodge et lui demandant quelle latitude il me laissait pour payer les services de ce gentleman.

« 6 octobre. — Une lettre de Sheldon :

« Cher Haukehurst,

« Il peut y avoir quelque chose de très-important à découvrir dans ce mystérieux enterrement, à Dewsdale. Allez sans perdre de temps à Spotswold, examinez les registres, les pierres tumulaires, etc. Recherchez le plus vieil habitant. Tâchez de savoir si quelque Haygarth ou quelque personne de la famille a jamais demeuré là. Vous êtes sur une piste, suivez-la jusqu’à ce qu’elle se perde, ainsi qu’il arrive souvent, ou que vous aperceviez qu’il n’y a rien à en espérer. Cette affaire de Dewsdale vaut la peine d’être étudiée. Ne négligez pas les descendants de l’avocat Brice.

« Tout à vous,
« G. S.
« Gray’s Inn, 5 octobre. »