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EN CHEMIN DE FER


C’est tout à fait amusant.

C’est là qu’on peut constater à loisir la combinaison bizarre des vieilles coutumes japonaises avec les commodités du progrès moderne.

Entrons d’abord à la gare.

Les gares japonaises sont pour la plupart construites en bois, même dans les grandes villes, sans art, sans style, d’une simplicité tout à fait insignifiante. Elles se ressemblent toutes et comptent à peu près le même nombre d’appartements, disposés dans le même ordre : salle de 1ère et de 2ème classe, salle de 3ème classe, toits de plateforme, couloirs de traverse, cabinets, etc…

Je note seulement ceci, au sujet du couloir de traverse : c’est une espèce de pont recouvert, enjambant les voies ferrées, quand il y en a plusieurs de front. Grâce à ce pont, les passagers peuvent, sans danger, aller attendre leur train sous les toits de plateforme qui longent les diverses voies au-delà de celle qui passe tout près de la gare.

Les gares sont toujours pleines d’une foule remuante mais silencieuse. Les Japonais voyagent beaucoup, dans le Hokkaido surtout, où ils changent à tout moment d’endroit, de maison et d’emploi. De plus, encore aujourd’hui, ils ne sont pas rares ceux qui entrent dans la gare pour prendre « un train, n’importe lequel. » Ils s’en vont là, par exemple, le matin, et arrivent en