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IMPORTANCE DE LA CONVERSION
DU JAPON


Il y aura bientôt vingt siècles que l’Église catholique travaille à la conversion des peuples ; cependant, hélas ! c’est à peine encore si le tiers de la population du globe a accepté le joug pourtant si doux du saint Évangile. Les pays de l’Extrême-Orient, en particulier l’Inde, la Chine et le Japon, sont encore en grande partie païens. Partout dans ces diverses et immenses contrées idolâtres, il y a des millions, des centaines de millions d’âmes à sauver. Partout la moisson est abondante, partout il faut des ouvriers.

Mais parmi ces peuples, en est-il un dont la conversion soit plus urgente que celle des autres ? En est-il un, de la conversion duquel dépende celle des autres ? Si oui, quel est ce peuple ?

Au sortir du Cénacle, les Apôtres, eurent comme champ d’action le monde entier. Où allaient-ils d’abord diriger leurs pas ? Où allaient-ils concentrer leurs efforts ? Nous savons que l’Église, à peine née, s’en est allée s’établir à Rome, afin d’y abattre la reine même du paganisme et d’y saper le château-fort de l’idolâtrie.

Était-ce là le fait d’une témérité capricieuse ? N’y aurait-il pas eu plus de succès à espérer, en cherchant d’abord à persuader les gens simples, qu’en allant ainsi