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paume de la main : 6½ pieds, sa largeur : 6¾ pieds, longueur du doigt majeur : 8¾ pieds. Le Daibutsu de Nara, à la différence de celui du Kamakura, n’est pas en plein air : il est abrité sous un temple dont le faîte atteint une hauteur de 153½ pieds. L’édifice, presque carré, mesure en façade 200 pieds et 168 sur les côtés. C’est un monument remarquable, l’orgueil de Nara et de tout le Japon.

Nara est donc, ainsi que Kyoto, un des châteaux-forts du bouddhisme. Là aussi, par conséquent, le progrès du catholicisme est assez lent. Il n’y a pas d’église, à proprement parler, mais une chapelle temporaire, desservie par un prêtre japonais, et une soixantaine de chrétiens seulement.

De Nara nous nous dirigeâmes vers Osaka, puis vers Kobe. Ces deux villes sont les deux plus grands centres industriels et commerciaux du Japon. C’est là que le progrès moderne s’est le mieux implanté. Quand on passe dans certains de leurs quartiers, on a tout a fait l’illusion de traverser une ville d’Amérique.

À Osaka, il y a quatre paroisses catholiques avec deux grandes églises et deux chapelles provisoires. À Kôbe, deux églises seulement dont l’une est surtout fréquentée par les étrangers, assez nombreux dans cette ville. À Osaka, il y a une école de commerce dirigée par les Marianites et deux communautés de religieuses enseignantes : les Sœurs de l’Enfant-Jésus de Chauffailles et les Sœurs de Nevers. Les premières y possèdent une grande école avec un orphelinat. Elles ont aussi deux maisons à Kôbe. Les Sœurs de Nevers sont récemment