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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t5.djvu/1079

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THÉODORET


et quelques autres écrits du moindre importance ; 2° les œuvres oratoires, homélies, sermons, panégyriques, dont il reste peu de chose, et les Lettres, au nombre de 48 ; 3° les œuvres apologétiques et exégétiques, ces dernières formant un ensemble considérable de commentaires sur l’Ancien et le Nouveau Testament ; 4° les œuvres de polémique.

Les œuvres oratoires et les œuvres de polémique, quels qu’aient été leur succès et leur influence, sont ce qu’il y a de moins remarquable dans cet ensemble. Photius nous a conservé des fragments de cinq discours à la louange de Chrysostome, qui durent être prononcés en 438, lorsque les restes de l’illustre banni furent ramenés à Constantinople. Le genre du panégyrique convenait peu à l’esprit sobre et mesuré de Théodoret ; ces discours hyperboliques sont d’un homme qui force son talent. Les principales œuvres de polémique sont la Réfutation des anathèmes de Cyrille, les Cinq discours (Πενταλόγιον (Pentalogion)) dirigés contre le même adversaire, et le traité intitulé Le Repas par écot (Ἐρανιστής (Eranistês)), où il combat le Monophysisme d’Eutychès en le rattachant à ses origines. Toutes ces œuvres sont d’une pensée vigoureuse, qui s’appuie sur une connaissance solide des textes. Mais les variations mêmes de Théodoret à propos du Nestorianisme montrent qu’il était plus fait pour la recherche que pour la polémique. Il n’était pas de ceux qui imposent leurs idées, à force de s’y attacher.

Ce qui a fait vivre son nom, ce sont ses écrits historiques, ses écrits apologétiques et ses écrits exégétiques. Nous ne reviendrons pas sur les premières ; d’autant que leurs plus remarquables qualités sont justement celles que nous avons à faire ressortir dans les autres.

Sa grande œuvre apologétique est la Démonstration de la vérité chrétienne d’après la philosophie hellénique (Εὐαγγελιϰῆς ἀληθείας ἐξ ἑλληνιϰῆς φιλοσοφίας ἐπιγνωσις (Euaggelikês alêtheias ex hellênikês filosofias epignôsis), in-