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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t5.djvu/125

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DIYLLOS, DÉMOCHARÈS, DOURIS

ce groupe, en dehors de Timée, sont Diyllos, Démocharès, Douris et Phylarque[1].

Diyllos, d’Athènes, auteur d’une Histoire de la Grèce et de la Sicile, en 21 livres, qui commençait à la guerre sacrée de 340 (ou s’arrêtait l’histoire d’Éphore), et qui s’étendait probablement jusqu’au règne de Cassandre[2]. Il n’en subsiste qu’une demi-douzaine de fragments insignifiants.

Démocharés, ce neveu de Démosthène que nous avons déjà mentionné plus haut comme orateur[3], et qui, à la fin d’une existence agitée[4], compose une Histoire d’Athènes contemporaine et des événements auxquels il avait été mêlé. Le peu qui en reste est sans intérêt littéraire[5]. Cicéron dit qu’il avait porté dans l’histoire le style qui appartient à la tribune[6].

Douris, de Samos[7], qui vivait à la même époque, avait composé, outre un certain nombre d’opuscules sur divers sujets[8], deux grands ouvrages historiques : une Histoire de la Grèce et de la Macédoine (Ἑλληνιϰά, Μαϰεδονιϰά) depuis la bataille de Leuctres, en vingt-huit ou trente livres probablement, et une Histoire d’Agathocle (appelée aussi Λιϐυϰά), qui complétait ce grand ensemble. Denys d’Halicarnasse n’aimait pas son style[9].

  1. Mentionnons encore, pour mémoire, Cratippe (C. Müller, II, 75-78), qui avait continué Thucydide, et dont personne ne se souviendrait s’il n’avait eu l’idée d’expliquer par une raison saugrenue pourquoi le viiie livre de son glorieux prédécesseur ne contenait pas de discours. Cf. Denys d’Halic., Sur Thuc., 16. L’époque exacte de sa vie est inconnue.
  2. C. Müller, Fragm. Hist. gr., II, 361.
  3. Cf. p. 88.
  4. V. Plutarque, Démétr., 24. Cf. Polybe, XII, 13.
  5. C. Müller, ibid., p. 445-449.
  6. Brutus, 83 ; De Orat. II, 23.
  7. C. Müller, ibid., p. 466-488.
  8. Περὶ τραγῳδίας, Περὶ ἀγώνων, Περὶ ζωγράφων.
  9. Arrang. des mots, 4.