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Page:Darboy - Œuvres de saint Denys l’Aréopagite.djvu/184

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CHAPITRE I.

COMMENT TOUTE ILLUMINATION DIVINE, QUI PAR LA BONTÉ CÉLESTE PASSE AUX CRÉATURES, DEMEURE SIMPLE EN SOI, MALGRÉ LA DIVERSITÉ DE SES EFFETS, ET UNIT LES CHOSES QU’ELLE TOUCHE DE SES RAYONS.

Argument.I. On enseigne que toute lumière, toute grâce spirituelle nous vient du Père et nous ramène à lui. II. Après une invocation au Christ, on se propose d’expliquer les hiérarchies célestes, au moyen des oracles divins, qui, sous la multiplicité du sens figuré, cachent la simplicité du sens littéral. III. On montre que, pour se proportionner à nos forces, l’Écriture représente sous des figures matérielles les choses spirituelles et célestes, et l’on indique comment de ces grossiers symboles notre âme peut s’élever aux contemplations les plus sublimes.


I. Toute grâce excellente, tout don parfait vient d’en haut, et descend du Père des lumières[1]. Il y a plus : toute émanation de splendeur que la céleste bienfaisance laisse déborder sur l’homme, réagit en lui comme principe de simplification spirituelle et de céleste union, et par sa force propre, le ramène vers l’unité souveraine et la déifique simplicité du Père. Car toutes choses viennent de Dieu et retournent à Dieu, comme disent les saintes Lettres[2].

II. C’est pourquoi, sous l’invocation de Jésus, la lumière du Père, oui, la vraie lumière qui éclaire

  1. Epist. Jacob., I, 17.
  2. Epist. Rom., II, 36.