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Page:Darmesteter - Lettres sur l’Inde, à la frontière afghane.djvu/158

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LETTRES SUR L’INDE

II

La colonie hindoustanie ne fut anéantie ni par les Vêpres yousoufzaies ni par le désastre de Balakot.

Il y a dans la montagne un village nommé Sitana, que les tribus de Bouner avaient donné en lieu d’asile à un saint homme exilé pour meurtre. Le petit-fils du saint homme, Séid Omar Chah, avait été trésorier de Séid Ahmed. Ayant hérité Sitana de son grand-père, il y appela les débris de l’armée apostolique.

Cette armée grandit, recevant des renforts d’hommes et d’argent, non pas des Afghans qui ne tenaient pas à se confondre avec les Hindoustanis et qui sont peu donnants, mais de l’autre extrémité de l’Inde, des populations fidèles du Bengale. Parna était le centre d’une immense propagande qui, par la presse clandestine et par les missionnaires, rayonnait sur toute l’Inde musulmane du Nord. Le système du Califat, institué par le Séid, fonctionnait après sa