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LETTRES SUR L’INDE

Mahmoud meurt, fou furieux, en 1725, après avoir fait massacrer la famille royale. Son successeur, Achraf, devenu voisin des Turcs, tient tête à la Porte qui est forcée de le reconnaître. Mais un chef de brigands, celui qui fut plus tard Nadir Chah, devient le libérateur de la Perse ; Achraf est tué dans la fuite par un Béloutchi. C’en était fait de l’empire des Ghilzais ; il avait duré sept années. Le jour des Abdalis allait venir.

III

Le bandit, une fois empereur, se rappela son ancien métier et se dirigea vers l’Inde où il y avait de bons coups à faire. Il rencontra sur sa route Candahar qui tint bon. Nadir Chah, qui se connaissait en compagnons, rendait justice aux Afghans ; il leur offrit la paix à condition de grossir son armée : il avait déjà repris Hérat aux Abdalis à la même condition. Les Ghilzais acceptérent avec enthousiasme : l’armée d’inva-