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Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/108

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Ô certains crépuscules, pareils à la paix joyeuse d’une famille humaine, dans le moment où la douleur la laisse tranquille.

* * *

Il y a des promenades que je ne fais plus. Elles m’entraînaient vers ces lieux qui conviennent à l’esprit amer, au cœur fort. Elles m’offraient de ces rudes paysages qui concentrent autour d’une fleur timide et consolante un silence, un dédain, des ombres terribles. Combien je leur préfère ce vallon où, du ciel à l’arbre qui tremble et à l’eau qui passe, tout me semble porter ton nom !

* * *

Je redeviens impressionnable comme aux premiers temps de l’amour. Alors, quand la vie était remuée en moi, ou qu’elle y affluait, de quelque façon que ce fût, par la musique ou par la nourriture, ma gorge