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Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/93

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tume de ce que je pense ; mais que je le retienne ou que je le pousse, j’ai là, dans la gorge, un cri.

* * *

C’est comme le jeune homme qui meurt, et il joue la comédie de la gaieté, et il trompe jusqu’à son père, et il demande qu’on le laisse seul, qu’on éteigne tout ; il veut dormir, il n’en peut plus, tout le fatigue, tout l’excède, et on le laisse ; et il enfonce la bouche dans sa douleur comme dans une pomme, et il éclate en sanglots.

* * *

Que nul industriel ne dise, levant son petit œil vers cet œil profondément sombre : « J’ai appris la douleur sans maître, comme une chose facile. »

L’amour ne m’a pas, le premier, fait désirer de m’enivrer du plus puissant des narcotiques. L’un sur l’autre, mon cœur