galais, veulent amener à composition une ville de 8, 000 habibitants, et sont eux-mêmes amenés à s’en emparer. Et cette ville, ce n’est pas un quelconque Landerneau africain. C’est Tombouctou la Grande, séculairement réputée mystérieuse, fanatique, inaccessible. Et cela va crescendo ! La population se joint aussitôt à ses maîtres du jour contre ceux de la veille. Ils étaient des « femmes » hier. Ils sont des héros aujourd’hui, prêts à mourir pour… défendre leurs vainqueurs.
Qui plus est, ils le prouvent ! Ils combattent, non pas derrière des
remparts, mais en rase campagne, ces mêmes Touaregs que
naguère ils n’osaient pas regarder en face. De plus en plus
fort : ils les vainquent ! Et cette épopée échevelée, où défilent
des combats d’artillerie, de cavalerie, des tableaux de siège et
un combat naval, ne dure pas un ou quelques jours, elle se
prolonge un mois. En vérité, on demeure surpris de ne pas
voir Pallas-Athéné aux yeux glauques, ou Vénus aux bras
blancs, apparaître dans la plaine de Tombouctou pour protéger
et enflammer l’ardeur guerrière de ceux-ci, et Apollon,