Aller au contenu

Page:Eusèbe - Histoire Ecclésiastique (Trad. Grapin) - Tome 2.pdf/149

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
135
ouvrages d’irénée et de ses contemporains

Candide Sur l’Hexameron, ceux d’Apion sur le même sujet, pareillement ceux de Sextus Sur la Résurrection, et un autre traité d’Arabien, et d’une foule d’autres dont nous ne pouvons pas, faute de base, déterminer l’époque dans un écrit, ni indiquer l’objet du récit ; enfin un grand nombre d’autres auteurs encore dont il nous est impossible de citer les noms, dont les livres sont venus jusqu’à nous, et qui sont eux-mêmes orthodoxes et ecclésiastiques, comme en témoigne l’exposition qu’ils font chacun de la divine Écriture, mais qui demeurent inconnus pour nous parce que ces ouvrages ne portent pas le nom de leurs auteurs.

CHAPITRE XXVIII

[DE CEUX QUI Ont répandu l’hÉRÉSIE D’ARTÉMON DÈS LE COMMENCEMENT ; QUELS ILS ÉTAIENT DANS LEUR GENRE DE VIE ET COMMENT ILS ONT OSÉ CORROMPRE LES SAINTES ÉCRITURES]

Un de ces auteurs a composé un ouvrage contre l’hérésie d’Artémon que Paul de Samosate a encore, de nos jours, essayé de renouveler cet écrit nous offre un récit qui va à l’histoire que nous étudions. [2] On y réfute en effet la susdite hérésie, qui affirme que le Sauveur était tout simplement un homme, et qui est une nouveauté toute récente, quoique ses auteurs aient voulu en la vieillissant lui attirer ainsi du respect. On y allègue ensuite beaucoup d’autres raisons pour confondre cette affirmation mensongère et blasphématoire. Voici ce que le livre raconte en propres termes. [3] « Ils disent en effet que tous les anciens et les apôtres