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SUR LE SOL D’ALSACE

c’est Ulrich, qui doit lui porter ses repas ; lui seul a la clef…

Pendant cette explication, Louise, indignée, se penchait vers Mina. Elle oubliait son déjeuner et pensait tout haut :

— Qu’a-t-il fait ?

— Je ne sais pas, madame…

— Mais je ne veux pas de cela !… aidez-moi à m’habiller…


Fiévreuse, elle se vêtit à la hâte.

Fritz, derrière sa porte, roulait dans sa tête toutes sortes de plans. D’un coup d’œil, il avait mesuré la hauteur de l’étage, assez élevé, bien qu’au premier seulement. Mais encore une fois le souvenir de sa mère le retint. Des regrets labourèrent son cœur parce qu’il ne pouvait communiquer avec elle ; depuis plusieurs années, sa chambre et celle de son frère se trouvaient éloignées de l’appartement de leurs parents. Ils occupaient la partie opposée, à proximité d’une bibliothèque et d’une salle d’études où ils se tenaient à la disposition de leur précepteur.

Voyant qu’il lui fallait subir son sort, il se