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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/179

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calma ; par fanfaronnade, il voulut montrer qu’il ne ressentait nulle mortification et il commença sans tarder à chanter et à crier à tue-tête par la croisée ouverte. Ce fut au milieu de tout ce tapage que sa mère lui demanda à travers la porte :

— Fritz, quelle est cette histoire ?

— Ah ! bonjour, petite maman !

— Que se passe-t-il ?

— Je suis puni…

— Mais pourquoi ?

— Pourquoi ?… es-tu seule… là ?…

— Oui…

— Eh bien… j’ai voulu défendre Marianne… Je ne voulais pas qu’elle s’en aille… elle devait partir… partir… ce matin…

À peine si Louise entendit les dernières paroles qui furent tout étouffées :

— Mon pauvre petit… mais tu ne peux rester ainsi… je vais aller trouver ton père…

— Non… non… je ne veux pas de grâce… ne t’humilie pas pour moi… dit Fritz précipitamment.

— Mais que deviendrai-je sans toi ?… nous aurions pu faire une si belle promenade…