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SUR LE SOL D’ALSACE

Et se tenant par la main, ils vont rejoindre Mme Bergmann dans le jardin. Celle-ci accueille le jeune homme avec beaucoup de démonstrations affectueuses. La conversation ne tarit pas, mais c’est la mère qui en fait tous les frais.

Elsa ne dit rien ; ses doigts sont entrelacés à ceux de Wilhelm ; de temps à autre, il les lui baise sans cesser de répondre à Mme Bergmann. Soudain, comme Elsa se rapproche de lui, il dit :

— Madame Bergmann, nous nous sommes fiancés, Elsa et moi… J’espère que cette décision vous agréera… Je n’ai pas encore prévenu mon père, mais je crois qu’il ne demandera pas mieux de voir Elsa devenir sa fille…

À quoi Clara répondit en riant :

— Je me doutais de la chose… Je suis heureuse de vous voir vous entendre… Je me souviens de mon jeune temps… alors que Max me faisait la cour…

Et elle quitta le jardin, laissant les fiancés seuls. Ils s’admirèrent, heureux. Leurs doigts ne resserrèrent pas leur étreinte ; Elsa plongeait