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SUR LE SOL D’ALSACE

Noël vint. M. Ilstein alla chercher Fritz l’avant-veille ; Wilhelm devait venir en permission le lendemain.

Louise s’occupa des préparatifs de l’arbre ; c’était au tour des Bergmann de passer la soirée à Greifenstein.

Mme Ilstein oublia pendant quelques jours ses soucis habituels et se plongea dans son travail. Elle enrubanna, attacha, suspendit… Tous les cadeaux furent choisis et enveloppés de papiers soyeux noués de faveurs.

Ce fut au milieu des bougies roses, bleues, vertes, que Fritz la surprit. Elle ne l’attendait que le soir, mais M. Ilstein, pressé, avait avancé l’heure du retour.

La mère et le fils s’embrassèrent tout émus. Louise scruta le visage un peu pâle de l’adolescent et tout de suite y remarqua un changement, mais ne put s’expliquer lequel.

Elle le questionna :

— Tu ne t’ennuies pas ?

— Mais non, maman…

— Tu as été malade ?

— Pas du tout !