La réponse, sèchement accentuée, serra le cœur de la jeune femme.
Wilhelm et Fritz regardaient leurs parents en cherchant à comprendre.
Louise n’insista pas. Quand Herbert fut seul avec elle, il s’expliqua :
— Je crains l’influence de ces chauvins sur des imaginations trop ouvertes…
Elle essaya de combattre à son tour :
— Ne puis-je emmener Fritz ? il est si jeune… puis il ressemble à mon père… et cela ferait tant de plaisir à M. Hürting…
Herbert réfléchit une seconde. Sa vanité l’emporta. N’était-ce pas un triomphe pour lui d’avoir fait refleurir des rejetons nouveaux sur le sol conquis ? Ses fils étaient beaux…
— Soit… tu peux prendre Fritz…
Toute gaie, elle se sauva pour revêtir une toilette de ville.
Bientôt après, elle montait dans le coupé qui remplaçait maintenant la charrette anglaise. Fritz, assis à ses côtés, semblait tout fier d’être seul avec sa mère.
Mai tiède, odorant, répandait les derniers