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Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 3.djvu/20

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les bons anges sera parvenue au période déterminé, lorsque ces esprits enveloppés de ténèbres auront assez longtemps et en vain essayé d’absorber la vie et la lumière divine, l’Éternel viendra lui-même les corriger ; il les délivrera de la matière qui les captive, ranimera et fortifiera le rayon de lumière et la nature spirituelle qu’ils possèdent, et rétablira dans tout l’univers la primitive et sainte harmonie qui en fait la félicité.

L’âme de l’homme prend en dernier lieu son origine dans l’Être suprême ; mais elle tient plus immédiatement encore aux quatre mondes des esprits ; aussi se compose-t-elle de quatre parties distinctes ; du Nephesch, qui provient de l’Asiah, et qui est le siége des appétits physiques ; du Ruach, qui émane du Jézirah, et qui est le siége des passions ; du Neschaah, qui est sorti de Briah, et qui constitue la raison ; enfin du Chaiah qui est émané d’Aziluth, et qui est le véritable principe de la vie spirituelle.

Toutes les âmes du genre humain ont préexisté dans le protoplaste, et se sont corrompues avec lui par l’influence des mauvais esprits. Elles sont reléguées dans des corps pour y expier leurs fautes, et pour s’y exercer dans le bien. C’est par la prière et la vertu qu’elles peuvent se dégager de leur enveloppe. Celles qui, en quittant le corps qu’elles habitent, ne seront pas assez pures pour entrer dans le monde Aziluth, recommenceront une nouvelle migration jusqu’à ce qu’elles soient dignes de prendre part, avec les esprits de lumière, à la contemplation de l’Être suprême dont la splendeur remplit l’univers.