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Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 3.djvu/19

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Les habitants de Briah sont d’un rang inférieur, ils sont les ministres d’Aziluth ; mais ils sont encore immatériels. Ceux de Jézirah, un peu moins purs, sont les serviteurs de Briah, et l’on distingue parmi eux les chérubins, les séraphins, les hélachins, les élohims et les béneiélochims. Ceux d’Asiah, au contraire, qui sont le plus éloignés du grand roi de la lumière, sont des êtres matériels, des esprits méchants, des klippoth, de grossières enveloppes d’émanations ; ils sont des deux sexes. Leur chef est Bélial ; ils combattent le règne du bien, et séduisent les hommes[1].

Les erreurs, les guerres, les séductions, le mal qui en est la source, et, en général, cette affligeante scission des esprits purs et des mauvais génies, n’existaient pas dans l’origine ; tout était uni, tout était plein de la même lumière divine, tout était pur. Une révolution funeste, la chute des sept rois qui tombèrent en désordre, est venue déranger l’univers et en troubler l’harmonie. La création tout entière allait être compromise. Cependant le Créateur tira des sept rois le principe du bien et de la lumière, et la distribua sur les quatre mondes ou les quatre classes d’êtres, en sorte que ceux des trois premières classes reçurent des intelligences pures, unies en amour et en harmonie, tandis que la quatrième n’eut que les grossières enveloppes de l’empire de la lumière, avec quelques faibles rayons de cet empire.

Lorsque la lutte qui s’est établie entre les klippoth et

  1. Voir l’excellent ouvrage de M. Matter sur le gnosticisme, dont tous ces détails sont tirés.