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dant les hérétiques reconnaissent la résurrection générale des morts comme une vérité qui fait partie de leur système.

Mais, tandis qu’ils travaillent à propager l’erreur et la séduction, tandis qu’ils emploient des fantasmagories magiques pour tromper les hommes, l’Église met en usage, pour les sauver, la miséricorde, le pardon, les exhortations pour les encourager et les soutenir, et elle le fait bénévolement et sans salaire ; bien plus, nous dépouillant de ce que nous avons pour le salut des hommes, nous donnons à ceux que nous guérissons et qui sont dans le besoin. Les hérétiques, par leur conduite, se rendent véritablement indignes des bontés, des faveurs et de la grâce de Dieu, se livrant à la fraude, aux évocations et aux opérations diaboliques. Nous devons donc les considérer comme étant les précurseurs de ce dragon de l’Apocalypse, qui doit un jour, par l’effet de semblables enchantements, faire tomber avec sa queue un tiers des étoiles sur la terre ; nous devons donc travailler à éviter leurs embûches, et les considérer comme d’autant plus dangereux et méchants qu’ils se vantent davantage de posséder l’art de la magie. Plus on les étudiera, plus on les connaîtra, plus on restera convaincu que leurs opérations ne sont autre chose que des suggestions de l’esprit infernal.


CHAPITRE XXXII.


L’auteur réfute la doctrine impie des hérétiques, d’après laquelle toutes les actions seraient indifférentes en elles-mêmes, et justes ou injustes selon l’idée que s’en feraient les hommes ; il réfute encore une autre prétention de leur part, consistant à dire que leur âme est semblable à celle du Christ, et peut même lui être supérieure sous quelques rapports.


Nos adversaires professent, relativement au mérite des ac-