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crait véritablement et les changeait au sang de Jésus-Christ, faisait paraître ces calices pleins d’une liqueur rouge.

À l’occasion du discours que saint Paul prononça, durant son séjour à Milet, saint Irénée dit que les prêtres que l’apôtre fit venir d’Éphèse, étaient les évêques et les prêtres des villes voisines ; ce qui fait voir qu’il distinguait ces deux degrés dans la hiérarchie ecclésiastique[1].


Nous croyons devoir citer ici quelques pages d’un livre remarquable qui a paru dernièrement : Le Voyage d’un Irlandais à la recherche de la vérité. Elles confirment, sous une forme piquante, tout ce que nous avons établi sur la tradition d’après saint Clément, le pasteur Hermas, Barnabé, saint Ignace, saint Justin, Athénagore et saint Irénée. Nous espérons mettre de plus en plus dans tout son jour cette vérité importante, que tout ce que croit aujourd’hui l’Église catholique a toujours été cru depuis l’origine du Christianisme, et par conséquent est d’origine apostolique. Quand cette conviction sera entrée dans tous les esprits, on ne pourra plus dire que le clergé a ajouté un iota à la croyance des peuples. Écoutons un catholique irlandais qui penchait à se faire protestant, dans le moment où il examine les deux religions.


Premier siècle. — Le pape saint Clément. — Saint Ignace. — Présence réelle. — Hérésie des docètes. — Tradition. — Reliques.


Ceux qui croient que la religion catholique est déchue de sa première pureté, sont loin d’être d’accord. Quant à l’époque à laquelle il faut rapporter cette apostasie, les uns sont disposés à étendre l’âge d’or de l’Église jusqu’au septième ou au huitième

  1. Irén., liv. III, ch. 14.