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de lumière, trésor caché dans le champ, que la passion du Christ a fait découvrir, qui agrandit l’intelligence de l’homme en manifestant la sagesse de Dieu, et en découvrant les vues de la providence sur l’humanité ; révélation qui prépare le règne du Christ en annonçant aux justes l’immortalité dont ils jouiront dans la Jérusalem céleste, en faisant connaître à l’homme qu’il pourra s’élever à Dieu par l’amour, qu’il jouira du bonheur de voir Dieu et de l’entendre, et qu’il pourra recevoir de Dieu même un si haut degré de glorification, que les habitants du ciel ne sauraient supporter sa vue, selon ces paroles du prophète Daniel : « Or, ceux qui sont intelligents brilleront comme la splendeur du ciel ; et ceux qui enseignent la justice à plusieurs seront comme les étoiles dans toute l’éternité. » Celui donc qui étudiera les Écritures dans les dispositions que nous venons d’expliquer, deviendra un disciple parfait, et sera semblable au père de famille qui trouve un trésor dans son champ, et qui en tire un grand prix.

Notre Seigneur, apparaissant à ses disciples après sa résurrection, leur dit : « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît tout cela et qu’il entrât ainsi dans sa gloire, et qu’on prêchat en son nom la pénitence et la rémission des péchés à toutes les nations ? » Leur montrant ainsi que la prophétie de toutes choses se trouvait dans les Écritures. C’est donc aux évêques et aux prêtres, qui tiennent des mains des apôtres le dépôt de la foi, et qui ont reçu l’ordination d’après l’institution même du Christ, que nous devons nous en rapporter pour les véritables règles de notre croyance. Quant à ceux qui s’éloignent du sein de l’Église, quel que soit le lieu où ils se réunissent, nous devons les tenir pour suspects, à l’égal des hérétiques et des gens de mauvaise foi, ou comme des hommes égarés par l’orgueil et ne se complaisant qu’en eux-mêmes ; ou bien enfin comme des hypocrites qui n’ont pour mobile de leur conduite qu’un vil intérêt et une vaine gloire. Tous ceux-là ont quitté le chemin de la vérité. Mais un châtiment particulier est réservé aux hérétiques, qui apportent à l’autel de Dieu un feu étranger, un feu autre que celui destiné au sacrifice, c’est-à-