Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/153

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nombre d’hommes qui, par ambition, par habitude, ou par préjugé étoient dévoués aux intérêts de la métropole.

Les mêmes motifs ont donné des colons à l’autre Floride, beaucoup plus féconde principalement ſur les bords rians du Miſſiſſipi. Cette province a eu l’avantage de fournir à la Jamaïque & à pluſieurs iſles Britanniques des Indes Occidentales des bois & des objets variés, qu’antérieurement elles recevoient des diverſes contrées de la Nouvelle-Angleterre. Ce mouvement auroit été plus rapide ſi les côtes de Penſacole euſſent été plus acceſſibles & ſi ſon port eût été moins infeſté de vers.

Combien ſeroient accélérés les progrès des deux provinces, ſi leurs nouveaux maîtres, s’écartant des maximes trop conſtamment ſuivies, daignoient s’unir, par les nœuds du mariage, à des familles Indiennes ! Pourquoi ce moyen de civiliſer les nations barbares, qui a été ſi heureuſement employé par les politiques les plus éclairés, ne ſeroit-il pas adopté par un peuple libre, qui doit admettre plus d’égalité que les autres peuples ? Les Anglois voudront-ils donc