Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/176

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ſent pour aſſurer au débit des munitions d’Amérique, du moins en Angleterre, la plus grande ſupériorité ſur celles du Nord.

Les bois, qui faiſoient pourtant une des principales richeſſes des colonies, fixèrent plus tard la vigilance du gouvernement de la métropole. Depuis long-tems les Américains en portoient en Eſpagne, en Portugal, dans la Méditerranée, où ces matériaux étoient employés aux édifices & à d’autres uſages. Comme ces navigateurs ne prenoient pas, en retour, aſſez de marchandiſes pour compléter leur cargaiſon, les Hambourgeois & même les Hollandois avoient contracté l’habitude de fretter les vaiſſeaux de ces étrangers, pour importer chez eux les productions des plus riches climats de l’Europe. Ce double commerce d’exportation & de cabotage avoit conſidérablement augmenté la navigation Britannique. Le parlement inſtruit de ce ſuccès, ſe hâta de décharger, en 1722, les bois que le Nouveau-Monde pouvoit fournir au royaume, de tous les droits que payoient à leur entrée les bois de Ruſſie, de Suède & de Danemarck. Cette première faveur fut ſuivie d’une gratifica-