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Page:J. Raimond - Lettres à ses frères les hommes de couleur.djvu/31

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de lui donner une commission sur la totalité de la ^contribution dans la proportion suivante : dix pour cent sur les deux premiers millions ; cinq pour cent sur les deux seconds , et deux et demi pour cent sur les deux derniers. (7) Par mon dernier plan, je vous propose de diviser la contribution en trois parties : un tiers comptant ; sur ce premier tiers , vous payerez la commission de dix pour cent comptant à M. Mahon, le second tiers de la contribution payable six mois après le premier : et à cette époque , la commission de cinq pour cent sera payée à M. Mahon. Le troisième tiers payable un an après le premier ; et à cette époque , sera payée la commission de deux et demi pour cent à M. Mahon. Observez que cette commission sera prélevée sur la totalité de la contribution. Le seul moyen d’exécuter cette contribution, c’est de faire, dans chaque quartier, une liste de ceux qui doivent payer i5oo livres , leur demander deux obligations de pareilles sommes ; et quand Vous aurez les obligations de chacun, un d’entre vous se chargera de les déposer entre les mains du général , en lui écrivant une lettre dans laquelle vous le prierez défaire connaître officiellement à rassemblée nationale votre acte de patriotisme , qui , sûrement sera accueilli , comme il le mérite. Quant au tiers comptant, vous pouvez ou l’envoyer , ou le remettre au général ; c’est comme vont t’aviserez ; mais je veus observe que sur cette totalité vous devez trouver la commission de M. Mahon , dequoi ensuite témoigner votre reconnoissance à vos défenseurs , ainsi que les frais de vos frères» bliant leurs" pertes et leurs malheurs , ont offert à la nation un don patriotique , qui se fût effectué depuis long - tems , sans toutes les entraves qu’y ont apportées les blancs , en empêchant toute espèce de communication entre les citoyens de couleur. Que les hommes de couleur, enfin, ont formé entr’eux en France , un corps de troepes pour voler au secours de nos frontières dans un moment pressé ; que ceux que leur âge empêchaient de suivre un si beau mouvement , ont contribué par des dons patriotiques à la formatioa de ce cerps qui sert , avec distinctiem , dans ce moment dans la Vendée ; que les colons blancs au csntraire n’ont cherché, sous différents prétextes, qu’à tirer dès sommes immenses de la nation ; sans jamais venir à s©n secours , ni en hommes , ni en argent ; ils ont même refusé de faire le sacrifice de leur orgueil , qui eût sauvé les colonies. Û I N WÊÊ