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Page:J. Raimond - Lettres à ses frères les hommes de couleur.djvu/30

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vous le répéter : tout cela est nécessaire, prêter leurs décrets du 54 mars 1790 ; ’J'ai remis à l’un des commissaires pour qu’ils ont conduit la colonie à l’état malles colonies , des notes qui serviront à heureux où elle se trouve. notre cause , pour laquelle il est favora- 6°. Que rassemblée coloniale du Cap , blement prévenu ; car, comme moi, en a appelé les Anglois dans la Colonie ; 1785 et 17S6 il adressoit des mémoires à qu’elle s’est parée des couleurs de cette M. le Maréchal de Castries en faveur des nation , et ce à l’époque du refus qu’elle gens de couleur de Cayenne , où il. étoit faisoit d’obéir à ia loi du i5 mai. alors au conseil. Vous voyez que je ne Que les hommes de couleur au connéglige rien pour notre cause commune, traire , n’ont cessé de manifester leur vœu et que je saisis toutes les occasions pour pour rester inviolablement attachés àïa la servir. C’est à M. Brissot à qui je dois France , de se soumettre avec résignation la connoissanes du commissaire appelé à tous les décrets nationaux ; denerecon-M. Lescalier , le plus parfait honnête noître d’autre autorité’ que celle de lashomme que je eonnoisse. A ma première semblée nationale, et de se dévouer en entrevue je lui donnai les raisons les plus entier au salut de la patrie qui les régéfortes pour prouver le droit des gens de néroit ; qu’ils ont donné plusieurs fois couleur au rang de citoyen actif. Il m’in- des preuves de ce dévouement, notarnterrompit, en me disant que je prêchais ment après la journée du 23 décembre un converti , et qu’il l’étoit , depuis qu’il I7§2 , après avoir été attaqués et fusillés connoissoit les colonies. au Cap , à l’improvistc par les blancs ; Je reviens , pour une dernière fois , au le lendemain ils ont volé pour combattre don patriotique et au MOYEN de l’ef- les révoltés qui marchoient sur le Cap ; FECTUEti. M.Mahon , ojji passe A Saint- et que les blancs ont refusé d’y marcher. Domïngue exprès, et qui, comme je Finalement, de faire observer que les vous l’ai dit, laisse sa famille et aban- citoyens de couleur, toujours de bonne donne sa mais©n de commerce pour ce fsi , se sent empressés plusieurs fois ; de projet, doit être dédommagé [a) ample- venir jurer aux représentans du peuple ment de tous les sacrifices qu’d fait , et qu’ils oublioient toute haine et tout resqui sont beaucoup plus censidérables que sentiment contre les colons blanct , pour vous ne pensez. D’après cela, j’ai donc ne s’occuper que du salut de la chose pensé que vous ne pouviez vous dispenser publique ; que tous mes écrits ne leur prêchoient que cette morale ; que les

_.,__ .... hommes de couleur dans les colonies ont (o) Après une déclaration aussi formelle Ï> X1S » d’eux-mêmes, une infinité d’arrêtés et aussi souvent répétée dans cette lettre sur tous tendant à prouver leurs intentions le don patriotique , comment MM. Page et à ce sujet, ce que les colons blancs n’ont Brulley ont-ils pu chercher à persuader que jamais fait. l«s sommes demandées étoient pour une autre Que les citoyens de couleur, quoique aestmation ? moins riches que les colons blancs , ou- »". ci

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