mille, et pas un évêque, ce qui « écœura un pauvre prêtre »[1].
Au contraire, la vieille noblesse donna en masse, les plus grands noms de l’Armorial, gravés aux pages les plus fameuses ou les plus brillantes de la Royauté, et tenant, cette fois, l’honneur de figurer à côté des anonymes qui voudraient « fesser » les juifs, « leur administrer des lavements au vitriol, leur crever les yeux, leur tanner ou truffer la peau, les écorcher vifs, bouter hors de France, jeter à l’égout, pendre, rôtir, farcir, mariner, saigner, flamber avec de la paille, donner aux chiens, embarquer sur des bateaux à soupapes, piquer à coup d’épingles jusqu’à ce qu’ils en crèvent, passer à l’huile bouillante, étriper et chaponner ». C’étaient les ducs de Brissac, de Luynes, de la Rochefoucauld et d’Audiffred-Pasquier, avec les duchesses d’Avaray, de Mortemart et d’Uzès, les princes de Broglie et Radziwill, cinquante marquis (de Barthélémy, de Biron, de Chaumont-Quitry, de Choiseul, de l’Estourbeillon, de La Ferronays, de Lubersac, de Ludre, de Luppé, de Moutiers, de Polignac, de Ségur), et trois cents comtes, vicomtes et barons [d’Armaillé, Albert de Mun, La Bourdonnays, de Bourbon-Lignières, d’Elva, de Colbert-Laplace, de Fitz-James, de Bouillé, de Montalembert, d’Harcourt, d’Hunolstein, de Montesquieu, de Puységur, de Noailles[2], de Villebois-Mareuil, de Bonald, de Rochetaillée, de Ganay, de Lusignan, de Dreux-Brézé]. La noblesse de l’Empire s’abstint. On ne relève sur les listes qu’un seul nom de victoire (Montebello).
Les politiques et les gens de lettres furent de beau-