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route pour Paris. Ce sont des pièces d’étoffe, des dents d’éléphant, des cornes de rhinocéros, plusieurs milliers de livres de sucre de différentes qualités, cent peaux d’éléphant, dix peaux de tigre, trente peaux de rhinocéros, cent peaux de buffle, cinq cents peaux de cerf. Il serait possible que l’examen de ces derniers objets offrit quelque intérêt aux naturalistes, qui ont eu jusqu’ici si peu d’occasions de recueillir des notions exactes sur les espèces de mammifères ruminans que produit la presqu’île ultérieure de l’Inde.

A. R.

Des lettres du mois d’octobre 1821, récemment arrivées par la voie de Bordeaux, donnent des nouvelles des missions étrangères que la France entretient à l’extrémité de l’Asie. Un missionnaire parti en 1820, M. Jean Taber, écrit qu’il est arrivé en Cochinchine, le 19 mai 1821 ; il y trouva le vicaire apostolique, M. Labartette, évêque de Veren, qui, malgré son âge avancé, travaille encore avec zèle. Son coadjuteur , M. Jean-Joseph Audemar , évêque d’Adran, est mort le 9 août 1821. Ce prélat, né dans les environs de Toulouse , était âgé d’environ 62 ans. L’année précédente, une épidémie avait enlevé quatre des prêtres du pays. M. Jarot, prêtre du diocèse de Besançon et premier vicaire, était infirme et sexagénaire ; M. Thomassin, jeune prêtre d’Angers , parti avec l’évêque de Maxula, était d’une faible complexion, et avait peiné à s’accoutumer au riz. Des quatre missionnaires partis de France en 1820, avec M. Taber, un était revenu à Paris ; un autre avait été envoyé au Ton-king ; un troisième, qui n’était encore que sous-diacre, était destiné à enseigner dans le collège. M. Taber et lui s’étaient occupés d’abord à apprendre la langue ; le premier avait même