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commencé à se mettre en état de prêcher et d’entendre des confessions : le projet du vicaire apostolique paraissait être de renvoyer dans la basse Cochinchine, où il y a beaucoup de chrétiens et point de prêtres d’Europe, depuis pinceurs années. Le roi de Cochinchine était mort, il y avait plus d’un an (1), ayant appelé à la couronne, non ses petits enfans, fils du prince qui vint en France , en 1786, avec l’évêque d’Adran, mais un de ses propres enfans, fils d’une autre femme. Le nouveau roi est encore occupé à s’affermir sur le trône ; mais on n’en augure rien de bon : il n’est pas favorable aux Européens. De plusieurs endroits, on venait demander des missionnaires au vicaire apostolique. Ce qui rend le service de la mission plus difficile, c’est que les chrétiens sont dispersés dans tout le pays. Il y a une douzaine de maisons religieuses, établies par M. l’évêque de Veren : les filles qui les habitent sont très-édifiantes ; elles travaillent pour subsister, et ne font point de vœux.

Une autre lettre de M. Baroudel, procureur des missions k Macao , annonçait l’arrivée de MM. Pecot et Imbert. Le premier était parti pour la mission de Siam, qui avait grand besoin de secours, et ne comptait que deux missionnaires, M. l’évêque de Sozopolis, et un prêtre âgé. M. Imbert, qui s’était arrêté k Poulo Pinang, se disposait k se mettre en route pour la Chine ; la mission du Su-Tchuen n’avait pas essuyé, en 1810, de persécution marquée ; seulement on avait mis k exécution quelques sentences d’exil. Cette dernière lettre confirmait la mort de M. Magdinier, jeune prêtre parti en 1817, et enlevé au commencement de sa carrière.

— Le collége anglais-chinois, fondé en novembre 1818, dans une belle situation, près la porte occidentale de la

(1) Voyez les nouvelles contenues dans le paragraphe précédent.