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ment fabriqué que dans les villes de Hoei-tcheou et Tchhi-tcheou du Kiang-nan. Plus tard on en fit aussi à Tching-tou-fou, dans le Szu-tchhoua et à Lin-ngan-fou, dans la province de Tche-kiang. Les premiers hoei-tsu valurent une enfilade de mille deniers ; mais sous le règne de Hiao-tsoung, en 1163, on en fit de 500, 300, et 200 deniers. En cinq ans, c’est-à-dire jusqu’à la septième lune de l’an 1166, on, avait déjà émis pour 28,000,000 d’onces de ces assignats ; et le 14 du onzième mois de la même année, cette somme se trouvait encore augmentée de 15,600,000 onces. Pendant le reste du règne de la dynastie des Soung, le nombre des hoei-tsu allait toujours en croissant. Outre ces assignats, il y avait encore les kiao-tsu, et quelques autres papiers particuliers des provinces ; de sorte que l’empire se trouvait inondé d’assignats qui perdaient de jour en jour, malgré les différens changemens et modifications que le gouvernement jugeait convenable d’y mettre, pour faire hausser leur cours.

Enfin, sous le règne de Ly-tsoung, de la même dynastie, et en 1264, le ministre Kia-szu-tao, voyant le cours des hoei-tsu si bas et le prix des denrées si élevé, crut devoir substituer en partie à ces billets, de nouveaux assignats qu’il appela 關銀 yn-kouan ou obligations d’argent. Les hoei-tsu nommés de dix-sept termes furent tout-à-fait abolis, et on retira trois de ceux de dix-huit termes pour un des nouveaux assignats, qui portèrent le caractère kia. Mais, quoiqu’on reçût même les billets déchirés dans le paiement des impôts, le ministre ne put parvenir à faire