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Page:Journal asiatique, série 1, tome 1.djvu/266

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hausser le cours des papiers émis par le trésor, ni à faire baisser le prix des marchandises[1].

Pendant que les derniers empereurs de la dynastie des Soung étaient retirés dans le sud de la Chine, le nord de ce pays se trouvait sous la domination des Niu-tchy, peuple de la race Toungouse, qui avait fondé un nouvel empire sous le nom de Kin, ou royaume d’or. Leurs princes sont connus des historiens arabes et persans, sous le nom à Altoun-khan. Les guerres continuelles qui dévastèrent la Chine entière, avaient considérablement appauvri toutes les provinces de ce beau pays ; de sorte qu’en 1155 de J.-C., le cuivre étant devenu extrêmement rare dans le royaume des Kin, ils furent obligés d’établir chez eux des banques d’assignats, sur le plan de celles des kiao-tsu des Soung. Les assignats de deux, quatre, huit et dix enfilades de mille deniers furent appelés grands billets, et les petits étaient de 100, 300, 700 et 900 pièces de cuivre. Leur cours était fixé pour sept ans. Après ce terme on échangea les anciens billets contre de nouveaux. Dans toutes les provinces il y avait des banques, elle gouvernement retenait quinze pièces de cuivre pour chaque enfilade de mille, pour couvrir les frais de la fabrication et de l’enregistrement des billets[2].

Dans la seconde moitié du XIIIe. siècle, les Mongols se rendirent maîtres de la Chine, où ils fondèrent

  1. Thoung-kian-kang-moa-sin-pian, XXI, 26. — Traduction mandchoue, XXI, 52.
  2. Ibid. XV, 14. — Traduction mandchoue, XV, 26.