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Page:Journal asiatique, série 1, tome 1.djvu/355

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sentences sacrées écrites avec une grande netteté en caractères ourhen. On m’apprit que cette bibliothèque venait de Lahassa, et avait coûté 500 roupies. Les Gelongs et les lamas s’assemblent à des époques déterminées pour en faire la lecture, et dans les grandes solennités on expose un guéridon en fer à cinq étages, illuminé par 108 lampes de cuivre, et que l’on fait tourner sur lui-même dans le même sens que les cylindres. Dans la partie de la salle qui est à gauche en entrant, sont plusieurs petites images de cuivre très-bien exécutées ; elles viennent de Teschou Loumbou et ont devant elles des vases remplis d’eau ou de fruits dont on renouvelle chaque jour le contenu. Tous les matins et tous les soirs on tient une lampe allumée, pendant une heure et demie ou deux heures, en même tems que l’on fait tourner le grand cylindre aussi vite que l’on peut. On le fait aussi tourner fréquemment dans la journée, en présence d’un petit nombre de lamas qui chantent des hymnes, et font résonner au « dessus de la machine sacrée, des cloches, des cymbales, des sonk et des trompettes. D’un côté de la salle est suspendue une cloche, que frappe en tournant, une piété de bois saillante fixée sur le cylindre ; par ce moyen on peut compter et enregistrer le nombre de ses révolutions ; ce qui se pratique quelquefois.

À environ un demi-mille au nord-ouest de Soungnum, sur la rive gauche du Darboung, s’élève un grand lubrong (lieu destiné au culte), bâti depuis près de trois ans. De chaque côté du parvis est un beau chos-