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et qu’il y en a dans toutes ses parties. Ils ont le visage noir et la queue fort longue.

Cette île produit en abondance du maïs, du millet, des bananes, des courges, des oranges, des citrons, des tamarins, des ananas, des melons d’eau. Le coco, la goyave et la canne à sucre n’y croissent pas moins abondamment. On fait peu de sucre dans l’île, et l’on s’y contente de la mélasse. La vigne n’y vient pas mal, et l’auteur est persuadé qu’avec un peu de culture on y ferait de fort bon vin, si le roi de Portugal ne s’y opposait par des raisons d’état. Owington dit qu’il y a peu de vignes à San-Iago, et que le vin qu’on y boit vient de Madère. Dampier prétend qu’il vient de Lisbonne. Le même auteur met le cèdre au nombre des arbres de l’île, et nous apprend que les herbes et toutes les plantes de l’Europe y croissent fort bien, mais qu’elles demandent d’être renouvelées tous les ans.

Le coton y croît aussi, et reçoit plus de culture que dans les autres îles, puisque Dampier assure que les habitans en recueillent assez pour se faire des habits, et pour en faire passer une grande quantité au Brésil.

Il dit aussi que la rivière de San-Iago prend sa source à deux milles de la ville, et se décharge dans la mer par une embouchure qui peut avoir une portée d’arc de largeur.

Dampier donne à la ville deux ou trois cents maisons, toutes bâties de pierre brute, avec un couvent et une église. Philips ne fait pas