Page:Langlois - Harivansa ou histoire de la famille de Hari, tome 1.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Diti, Danou, Arichtâ, Sourasâ, Sourabhi, Vinatâ, Tâmrâ, Crodhavasâ, Ira, Cadrou, Khasâ et Mouni. Je vais te dire, ô roi, quelle fut leur postérité.

Pendant le premier Manwantara, il y avait eu douze grands Souras : on les appelait Touchitas[1]. Quand ils virent arriver le règne du Manou Vêvaswata, ils se dirent mutuellement : « La splendeur du Manou Tchâkchoucha va finir. Pour le bien de tous les êtres, il faut nous réunir ; allons nous renfermer dans le sein d’Aditi. Qu’elle soit notre mère pour le Manwantara prochain : c’est le meilleur parti que nous ayons à prendre. » Ainsi parlèrent ces Dévas du temps du Manou Tchâkchoucha, et ils consentirent à renaître de Casyapa, fils de Marîtchi, et d’Aditi, fille de Dakcha. Voici les noms des douze fils d’Aditi : Sacra, Vichnou, Aryaman, Dhâtri, Twachtri, Poûchan, Vivaswân, Savitri, Mitra, Varouna, Ansa, et le brillant Bhaga. Et c’est ainsi que les dieux qu’on avait appelés Touchitas, sous le règne de Tchâkchoucha, prirent le nom d’Adityas[2], sous celui de Vêvaswata.

Les vingt-sept pieuses épouses de Soma, dont nous avons parlé plus haut, eurent des enfants qui les égalèrent en éclat et en splendeur.

Les femmes d’Arichtanémi lui donnèrent seize fils.

Le sage Vahoupoutra eut quatre filles, appelées les Vidyouts[3].

Angiras produisit les Ritchas[4], si distinguées, et honorées par les Brahmarchis.

Crisâswa le Dévarchi fut père de ces traits animés et vivants, appelés Armes des dieux[5].

Tous ces ordres de Dévas, au nombre de trente-trois[6], au bout d’une

  1. Wilson en compte trente-six : c’est peut-être une autre manière de diviser l’année indienne, qui étant composée anciennement de 360 jours, contenait trente-six dizaines.
  2. Aditya est devenu un nom du soleil ; et l’on voit que cette classe de dieux représente les douze mois de l’année. Il serait à désirer que les fonctions des autres divinité dont nous venons de parler fussent aussi distinctes.
  3. Le mot vidyout signifie éclair.
  4. Ritchas est le pluriel de Ritch ou Rik, et même Rig, l’un des trois Vèdes contenant des prières, qui sont ici personnifiées. Comme cependant les Vèdes passent pour être venus de Brahmâ, les Ritchas ne seraient en cet endroit que des mantras, des invocations pieuses particulièrement composées par Angiras.
  5. Dans le Râmâyana, ces personnages jouent un rôle : ces armes sont vivantes, elles ont un corps, elles parlent et demandent les ordres de Râma. Quand il n’a plus besoin d’elles, elles le saluent avec respect et se retirent. Elles servent à paralyser un ennemi ou à l’endormir, ou bien amènent la tempête, la pluie ou le feu. Elles sont au nombre de cent. Voyez aussi la pièce d’Outtara Râma-tcharitra, actes 1, 5 et 6.
  6. Le texte porte bien trente-trois ordres de