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Page:Langlois - Harivansa ou histoire de la famille de Hari, tome 1.djvu/39

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Les fils de Poulomâ et de Câlacâ furent des Dânavas doués d’un grand courage ; ils demeuraient à Hiranyapoura, et avaient obtenu de Brahmâ le privilège de n’être jamais détruits par les Dévas : ils périrent plus tard sous les coups d’Ardjouna.

Nahoucha fut fils de Prabhâ ; Djayanta, de Satchî[1] ; Sarmichthâ fut mère de Pourou ; Oupadânavi, de Douchmanta[2].

Une famille de Dânavas courageux et intrépides sortit de Vipratchitti et de Sinhicâ, dont le mariage unit les deux races des Dêtyas et des Dânavas, et produisit treize enfants, distingués par le surnom de Sénhikéyas. Voici les noms de ces enfants : les vaillants Vyansa et Salya, le robuste Nabha, Vâtâpin, Namoutchi, Ilwala, Swasrima, Andjica, Naraca, Câlanâbha, Saramâna, Souracalpa[3], et Râhou, qui était l’aîné, Râhou, le fléau du soleil et de la lune.

Soûca et Sounda furent tous deux fils de Hrada[4], et Mârîtcha, fils de Sounda et de Tâdacâ. Ils augmentèrent la race de Danou, ainsi que leur propre gloire, et leurs rejetons furent innombrables.

Le Dêtya Samhrâda eut des fils aussi fameux par leur adresse à porter l’armure guerrière que par leurs pieuses austérités. On en comptait trois millions, habitant Manimatî : les Dévas ne pouvaient les vaincre ; mais Ardjouna finit par les détruire.

L’épouse de Casyapa, nommée Tâmrâ, lui donna, dit-on, six filles d’une grande sagesse : Câkî, Syénî, Bhâsî, Sougrîvî, Soutchi et Gridhrî. Câkî fut la mère des corbeaux et des chouettes ; Syéni, des faucons ; Bhâsî, des éperviers ; Gridhrî, des vautours ; Soutchi, des oiseaux aquatiques ; et Sougrîvî, des chevaux, des ânes, des chameaux : telle fut la race de Tâmrâ.


    pendant devoir faire remarquer à mon lecteur que quelques livres indiens placent vers l’ouest le pays d’Hiranmaya, dont Hiranyapoura pourrait être la capitale, et que précisément à l’ouest de l’Inde est la contrée appelée Irân, ou la Perse. (Tabl. histor. de M. Klaproth, p. 2).

  1. Satchî épousa le dieu Indra. Singulière mythologie où les dieux épousent ainsi les filles de leurs ennemis !
  2. Il y a eu plusieurs princes appelés Douchmanta : celui-ci est l’époux de Sacountalâ. Voyez plus bas, à ce sujet, la lecture xxxii.
  3. Ainsi dit le manuscrit de M. Tod. Les autres portent trois noms de plus, savoir, Sara, Potarana et Vadjranâbha, ce qui donne seize noms au lieu de treize.
  4. Il a été question plus haut de Hrada, et de ses enfants, qui ne sont pas les mêmes que ceux qu’on lui donne ici. De plus, ce Hrada descendait de Diti, et par conséquent ses deux fils Soucâ et Sounda n’ont pu augmenter la race de Danou. C'est tout au plus ce qu'il serait permis de dire de Sounda seul, qui avait épousé Tâdacâ, fille du Dânava Maritchi.