Page:Langlois - Harivansa ou histoire de la famille de Hari, tome 1.djvu/63

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le Dwâpara renferme deux mille ans ; son Sandhyâ et son Sandhyânsa, chacun deux cents.

Les sages assignent mille ans au Cali, et cent ans à son Sandhyâ, comme à son Sandhyânsa. Telle est la division des quatre âges (youga) appelés Crita, Trétâ, Dvâpara et Cali, en douze mille années divines. Or nos maîtres nous ont appris que soixante et onze périodes de quatre âges forment un Manwantara. Le règne d’un Manou se partage aussi en deux Ayanas, l’un méridional, l’autre septentrional. Lorsque les deux Ayanas d’un Manou sont finis, un autre Manou survient, et subsiste autant de temps que ceux qui l’ont précédé. Quand un de ces règnes est terminé, l’année (samvatsara) de Manou est finie. Voilà aussi la révolution de temps que le Mouni, qui voit la vérité, appelle un jour de Brahmâ, et qu’on désigne sous le nom de Calpa[1].

Les savants donnent encore le nom de nuit de Brahmâ à une période de mille âges (youga)[2], pendant lesquels la terre est submergée avec ses montagnes, ses bois et ses forêts. Au bout de ces mille âges, le jour complet


    Report… 8600 Dwâpara-youga…2000 Sandhyânsa 200 Sandhyâ du Cali… 100 Cali-yoûga… 1000 Sandhyânsa…100 … 12000 Une note écrite en sanscrit en marge du manuscrit bengali, et qui s’accorde avec les calculs de Bentley, estime ces années divines en années communes, de cette manière : Crita, ou Satya-youga… 1 728 000 Trétâ… 1 296 000 Dwâpara… 864 000 Cali… 432 000 … 4 320 000 En multipliant ce nombre par 71 Mahâyougas qui composent le Manwantara, on obtient… 306 720 000 On y ajoute le Sandhyà निः शेषकल्प 1 728 000 Ce qui porte le total d’un Manwantara à 308 448 000 Le calcul des quatorze Manwantaras, en y comprenant un Sandhyâ, donne l’énorme somme de 4 320 000 000 d’années. Voyez dans le Mémoire de Bentley, la manière dont il réduit tous ces calculs exagérés, et comment un Mahâyouga peut n’être plus qu’une période de cinq ans.

  1. Je ferai remarquer qu’il faut aussi distinguer deux espèces de Calpa ; il y a les Calpas particuliers, composés de la somme des 71 Mahâyougas ; il y a encore le grand Calpa, composé des 14 Manwantaras. Il n’est ici question que d’un Calpa particulier.
  2. Quelle est l’espèce de ces Yougas ? Comment les suppute-t-on ? car ce mot a une acception spéciale, comme il a aussi une signification vague et indéterminée. Je dirai que l’usage, pour ce complément du Calpa, निः शेषकल्प est de le compter comme le Satya-youga. Ce complément du Calpa porte aussi le nom de Sandhyâ ou de Sandhi ; car il sert à joindre les deux périodes ; il sert de crépuscule de nuit à l’une, et de crépuscule de jour à l’au-