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PHILOSOPHIE

ET RELIGION,

OU RELATION DU VOYAGE D’UN GREC DANS L’INDE MILLE ANS AVANT J.-C.

Plus on étudie l’antiquité, plus on reconnaît la justesse de cette maxime devenue triviale à force d’être vraie : rien n’est nouveau sous le soleil. Il y a long-temps que ce mot a été dit pour la première fois, et les siècles n’ont fait qu’en confirmer la sagesse. L’homme se ressemble à lui-même dans tous les temps, dans tous les lieux : toujours les mêmes besoins, les mêmes passions ; toujours le même cercle d’idées et de systèmes tendant vers la folie ou la raison d’une marche sans cesse uniforme, et l’histoire de l’esprit humain peut être comparée à un long drame, dont la représentation, plusieurs fois achevée, aurait déjà été reprise plusieurs fois depuis le commencement du monde. Si la scène et les costumes varient, les acteurs n’y changent pas : c’est toujours l’homme avec son ignorance et son désir de connaître, avec sa faiblesse et son envie de s’élever ; trop à l’étroit dans un monde physique rempli pour lui de mystères