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Séparation d’avec le mal.

Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? Et quelle convenance y a-t-il du temple de Dieu avec les idoles ? » S’adressant ensuite aux saints, le Saint-Esprit ajoute : « Car vous êtes le temple du Dieu vivant, selon ce que Dieu a dit : J’habiterai au milieu d’eux et j’y marcherai ; et je serai leur Dieu, et eux seront mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux et vous en séparez » (2 Cor. VI, 14 et suiv.) ! Autrement nous provoquons le Seigneur à la jalousie, comme si nous étions plus forts que Lui. J’ajouterai que la cène du Seigneur est le symbole et l’expression de cette unité, « car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous sommes tous participants d’un seul pain » (1 Cor. X, 17). Nous voyons ici très clairement que, comme l’unité d’Israël était fondée sur la délivrance et sur l’appel qui sépara Israël des gentils et sur le maintien de cette séparation, de même l’unité de l’Église est fondée sur la puissance du Saint-Esprit descendu du ciel, tirant du monde et mettant à part, pour Christ, un peuple particulier au milieu duquel il habite : Dieu lui-même demeurant ainsi et marchant au milieu d’eux, car « il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi nous avons été appelés à une seule espérance de notre vocation » (Éphés. IV, 4). Le nom même de Saint-Esprit ne nous enseigne-t-il pas la même leçon ? car la sainteté, c’est la séparation d’avec le mal.

De plus, quelle que soit notre imperfection dans la réalisation de cette séparation, elle a toujours nécessairement son principe et sa mesure dans la « lumière, » « comme Dieu est dans la lumière, » le chemin du lieu très-saint étant manifesté, et le Saint-Esprit étant descendu pour demeurer dans l’Église ici-bas, en puissance