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LE DERNIER

temps de leur ignorance et de leur fanatisme. »

« Le projet de Valid, en arrivant en Égypte, était de se livrer au commerce Son esprit actif avait conçu des plans de spéculations basées sur les changemens politiques et les chocs multipliés des nations entre elles. Il eut voulu nous retenir auprès de lui ; mais je soupirais après le moment de revoir des chrétiens, et Zaïde partageait mes vœux. Les derniers évènemens de Cordoue avaient éteint dans son âme un reste d’attachement pour la foi musulmane qui était le fruit de l’habitude plus que de la croyance. L’amour lui faisait désirer de connaître des dogmes que son amant avait refusé d’abandonner au prix de sa vie. Valid se fit un devoir de ne pas nous contrarier, et nous procura lui-même les moyens de parvenir à Constantinople, où je me proposais d’exercer l’art d’Hippocrate. Avant de nous quitter il me dit ces paroles que je n’ai plus oubliées : « Zaïde n’est déjà plus musul-