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DES TRENCAVELS.

glace, il était poursuivi, harcelé, contraint de se réfugier dans une île de la Méditerranée.

« Puis la raison lui étant revenue, il mettait à profit le délire de ses remplaçans, et posant de nouveau le pied sur la France avec quelques centaines de vieux soldats, il la traversait en triomphe, dissipant de son souffle le faible nuage de ce pouvoir éphémère, qu’on avait substitué au sien.

« Mais, en remontant sur le trône, les soins de la royauté tenaient son esprit plus occupé que ceux de la victoire. Il était mal servi et trahi ; il se trahissait lui-même, par le souci qu’il prenait d’avoir à dominer à la fois son peuple et les rois étrangers.

« L’esprit impérial tenait enchainé l’homme de guerre. Vaincu par l’étranger, il était répudié par les siens, et implorait dans sa détresse la générosité d’un gouvernement rival, qu’il savait bien n’être pas généreux. Ce dernier le faisait con-