Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/209

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sommeil se prolongea long-temps après ; mais lorsque m’étant réveillé, Spiridion eut rallumé sa torche et m’eut reconduit à l’entrée de la caverne, le soleil était déjà fort élevé au-dessus de l’horizon. »

Avant de quitter cet antre sacré, je demeurai prosterné une heure entière devant l’autel de la vierge, joignant aux actions de grâces les prières et les promesses de me rendre digne d’un bienfait aussi signalé.

Spiridion et moi descendîmes ensuite l’hermitage, sans qu’aucune parole échappât de mes lèvres. Je déposai dans l’urne des aumônes le faible tribut d’un chevalier ; mais, ayant remis à l’hermite la tunique et la ceinture de pèlerin, je me jetai à ses pieds pour recevoir sa bénédiction. Il me leva et me serra dans ses bras. Après cet adieu muet, je descendis au bas de la vallée suivant le bord du torrent, et m’aidant d’un long bâton ferré, car mes jambes se dérobaient sous moi.

J’étais attendu avec impatience ; et