Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/210

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

je lisais, dans les yeux de l’évêque Foulques et du baron de Viella, tous les symptômes d’un désir curieux et investigateur. « L’Esprit-saint, » leur dis-je, « a exaucé mes vœux. Mais il est écrit là haut que les choses qui m’ont été révélées ne seront jamais crues de personne moi vivant, et que leur divulgation serait mon arrêt de mort. »

Ici se terminent mes chants ; ils vont cesser, comme ceux du cygne, au moment où ma voix est prête à s’éteindre ; les symptômes avant-coureurs d’une mort prochaine, viennent délier ma parole, et maintenant que l’Occitanie est devenue française, le saint roi Louis, m’appelant auprès de lui dans la demeure céleste, m’a donné le signal de dire aux hommes ce qui me fut jadis révélé(8).

« Je n’aurai point à me reprocher d’avoir volontairement, et par une indiscrétion coupable, hâté le terme de ma vie. Je ne la rejette point ; c’est elle qui me quitte en m’épargnant les infirmités et les ennuis de la vieillesse. Je lui dis adieu. »