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LE DERNIER

de toutes les églises de la chrétienté. L’impuissance où était un seul homme de suffire à tant de demandes livrait à des secrétaires obscurs les décisions attendues avec respect par les évêques et les seigneurs de la France, de l’Espagne, de l’Allemagne et de l’Angleterre(9).

Trois mois s’étaient écoulés depuis l’arrivée de Trencavel à Rome ; le cours des évènemens avait à peine permis d’entamer quelques négociations sur l’objet de son voyage, mais l’élection de l’évêque d’Ostie était d’un bon augure. Cet évêque, étant encor cardinal, avait montré à Foulques beaucoup de zèle pour la cause du vicomte ; il l’avait flatté d’un prompt succès. Foulques crut qu’Hugolin étant devenu pape, toutes les difficultés seraient levées ; il vit avec étonnement que l’affaire était redevenue douteuse, et qu’on demandait chaque jour de nouveaux délais. Enfin, le pape, poussé à bout par ses instances, lui parla à cœur ouvert. Il lui montra les dépêches qu’il avait reçues du légat.