Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/29

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Conrad le pressait vivement de renouveler la guerre, et de ne prendre du repos, qu’après l’entière expulsion des princes excommuniés. Il allait jusqu’à dire que, si on laissait les fauteurs de l’hérésie en paix, c’était fait de l’Église romaine, parce que la doctrine des vaudois et des albigeois choquait directement l’autorité des papes, et renversait les statuts de l’Église. Il représentait que déjà trois cent mille croisés étaient morts dans cette guerre pendant quinze ans, et que l’abandon du projet, après l’effusion de tant de sang, serait un signe d’impuissance capable de tout perdre(10).

« Je sais, d’ailleurs, » ajouta le pape, « que le roi des français, Louis, prépare une armée formidable, et il est probable que les domaines de Trencavel et ceux du comte de Toulouse seront envahis avant que vous ayez pu revenir en France. J’ai convoqué à Narbonne l’assemblée des évêques de toute la contrée ; un nouveau légat ira la présider, votre devoir est de