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LE DERNIER

de juge suprême dans le royaume de Cordoue, sous les ordres souverains de Mansor, empereur de Maroc.

« Les études que j’avais faites à Montpellier me donnèrent accès auprès d’un maître aussi éclairé. Il voulut que je joignisse aux leçons que j’avais reçues celles des médecins arabes, et me facilita les moyens d’exercer à Cordoue l’art de guérir. Bientôt je cessai d’être son esclave pour devenir son disciple. Avant lui, la doctrine d’Aristote mal connue ne présentait qu’un assemblage de subtilités et d’énigmes comme celle de Platon. Ebn-Rosch m’en expliquait les mystères, et je voyais avec surprise que les maximes de la philosophie étaient assujetties, comme celles de la médecine, aux lois de l’expérience et de l’observation. Mon maître avait un fils et une fille ; le fils, nommé Valid, était plus âgé que moi de plusieurs années. Son enfance, et les premiers temps de sa jeunesse, avaient été remplis d’orages. Captif à Amalfi chez des chrétiens, puis